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Bernard Adamus: le blues d'la métropole.

today03/11/2010 35

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La question à 100 piasses tour­ne sur les ondes des radios commerciales, le nom de Bernard Adamus semble être sur toutes les lèvres. D’ailleurs, ce n’est pas un simple hasard si son agenda est de plus en plus chargé et que les dates de concert se bousculent jusqu’au printemps prochain. Pourtant, qui aurait pu prédire un tel accueil pour ce jeune trentenaire un peu pau­mé, qui ne fait pas dans la dentelle? [caption id="attachment_5832" align="aligncenter" width="435" caption="photo :Émilie Lavoie"][/caption]

Plutôt malpropre et très coloré, à l’image de la faune marginale de l’est de la métropole qu’il dépeint souvent dans ses textes, son country-blues, «très lendemain de veille», va droit au but. Joint chez lui à Montréal, l’auteur de Rue Ontario n’arrive pas lui-même à comprendre l’effet de son disque Brun. «Je pensais jamais que des chansons aussi sombres allaient plaire à un aussi large public. Ça m’étonne encore de constater à quel point ça parle aux gens. Au départ, j’écrivais simplement pour me faire du bien. C’est peut-être le côté direct qui les touche? Ça me dépasse, à vrai dire.» Convaincant sur scène Même si cette première maquette, réalisée avec les moyens du bord et l’aide de quelques musiciens, ne cesse de se vendre régulièrement depuis sa sortie l’année dernière, c’est sur scène qu’Adamus arrive à convaincre les fidèles, de même que les simples curieux. Il avoue que l’aspect festif du spectacle rend encore mieux le côté «blues tout croche» de ses morceaux. «Disons que c’est plus sympathique sur scène, avec mon band. On a voulu rendre la chose vivante, moins dépouillée que sur disque. Mes influences viennent aussi, en quelque sorte, de la grande tradition du blues américain acoustique; le côté très spontané et instinctif. Du monde com­me Robert Johnson ou John Lee Hooker, c’est tout à fait dans mes cordes. Même si je suis un grand fan de Plume, je considère que je commence à peine à découvrir véritablement la chanson québécoise. C’est pour ça que lors­qu’on me lance toutes sortes de noms en entrevue, je rectifie un peu le tir». Une corde sensible D’abord remarqué au Festival de la chanson de Petite-Vallée en 2009, où il rafle déjà ses premiers prix, le chanteur autrefois connu sous le nom de Révérend se sent bien à son aise dans un créneau francophone. «J’ai immédiatement ressenti le besoin de m’exprimer en français. Après un certain temps, j’en ai eu assez de reprendre toujours les mêmes standards du blues. J’avais envie de parler de mes affaires et de ce que je voyais autour de moi. Je fouille dans mon carnet de notes, puis je travaille à partir de cette matière un peu brute pour construire mes chansons. C’est aussi simple que ça!» Lorsqu’on lui parle de la compétition, parfois féroce, en matière de relève musicale québécoise, Adamus est très lucide par rapport à sa cote qui ne cesse d’augmenter ces temps-ci. Loin d’être arrogant, il reste plutôt humble concernant son vrai potentiel. «On a touché une corde sensible au bon moment et il faut dire que l’équipe de Grosse Boîte m’a donné un réel coup de main. Lorsqu’ils ont réédité Brun, c’était beaucoup plus facile de le trouver en magasin. Ensuite, il suffit d’un ou deux articles et les choses s’enchaînent.» Est-ce que le marché européen montre déjà de l’intérêt, comme ce fut le cas pour La patère rose ou Coeur de pirate (tous les deux également sous contrat chez Grosse Boîte)? «On ira peut-être faire quel­ques dates en France l’été prochain, mais ça reste encore à con­firmer. Je ne sais même pas s’ils comprendraient. Ça me tente d’essayer, mais ça me paraît encore loin.» Vous voulez y aller? QUI : Bernard Adamus et Avec pas d’casque QUAND : jeudi à 20h OÙ : théâtre Petit Champlain BILLETS : 26,50 $ TÉL. : 418 692-2631 David Cantin, collaboration spéciale Le Soleil (extrait de Cyberpresse)
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Écrit par: Jean-Claude

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