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Bernard Lachance sourit à Oprah.

today07/05/2009 18

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 Beaucoup de cynisme et de scepticisme flottent autour de Bernard Lachance, ce chanteur acharné qui a concrétisé son plus grand rêve en participant, hier après-midi, à la populaire émission chauffée par la reine de la télé américaine, Oprah Winfrey.

Hugo Dumas La Presse  Bof! Il ne chante pas si bien que ça, sifflent les mauvaises langues. Bah! S’il n’a jamais été repêché par une grosse compagnie de disques en 10 ans, ça doit bien vouloir dire quelque chose, raillent ces mêmes commères. Peut-être. Mais en excluant la star Céline Dion, en connaissez-vous beaucoup d’artistes québécois qui ont décroché une aussi belle visibilité sur les réseaux américains? En connaissez-vous bien des chanteurs qui louent eux-mêmes leurs salles de spectacle, qui écoulent les billets un à un dans la rue et qui engloutissent toutes leurs maigres économies dans la production d’un CD? Pas moi. Ça prend du cran et tout un front de boeuf, qui méritent du R.E.S.P.E.C.T., comme le chantait Aretha Franklin. Oublions un instant sa dégaine de chanteur d’opéra pop ou son répertoire plutôt Rock-Détente et laissons à la fierté de Montmagny une journée ou deux pour savourer ce moment auquel il aspire depuis si longtemps. Sa persévérance et sa détermination ont arraché des larmes à la grande Oprah. Quand même. Faut le faire. Le Oprah Winfrey Show rejoint, tous les après-midi, une moyenne de 6 270 000 Américains. C’est pas mal plus que Denis Lévesque, mettons.

 

À défaut de posséder la voix d’un Pavarotti ou d’un Caruso, Bernard Lachance, 34 ans, compte sur un talent très utile dans le showbiz: celui de savoir se vendre. Et de ne jamais abandonner. Pour apprendre l’anglais, Bernard Lachance a acheté l’intégrale de la sitcom Friends en DVD – 10 saisons – et a visionné les 236 épisodes au minimum cinq fois chacun. «Avec les sous-titres en anglais. Après ça, j’étais prêt pour Oprah», ricane Bernard Lachance, joint hier soir alors qu’il flottait entre deux entrevues à LCN et RDI. Au début des années 90, alors qu’il étudiait la musique au cégep Saint-Laurent, il a assisté, pendant une saison complète, à presque tous les enregistrements du talk-show de Sonia Benezra, fasciné par l’univers du spectacle. «J’étais groupie», avoue-t-il. Au tout début de sa carrière, Bernard Lachance glissait lui-même ses cassettes dans les Publi-Sac distribués dans la région de Montmagny. Super moyen pour entrer chez les gens. Il a ensuite rempli le Capitole de Québec, le Centre Bell et le Massey Hall de Toronto en vendant ses billets planté directement sur le trottoir, avec le plan de la salle imprimé sur son t-shirt. Ravalant son amour-propre, il a aussi écumé les centres commerciaux du Québec, dont la Place Laurier et les Promenades Saint-Bruno, «entre le Zellers et le Dollarama», où il vendait ses albums à la pièce. En près de 15 ans, Bernard Lachance a lancé trois albums: Seul (1998), Ad Libitum (2001) et While I Remember You (2005). Encore ici, il en a arraché. Son premier et unique agent, Yvan Beaurivage, qui veillait aussi sur Marie Carmen, s’est retrouvé devant les caméras de J.E., en juillet 1999, pour ne pas avoir payé les collaborateurs du disque L’autre, qui renfermait le succès J’veux d’la tendresse de la chanteuse recyclée en travailleuse humanitaire au Pérou. bernard-lachance1 Seul a été déchiqueté par la critique, qui a détesté sa «pochette racoleuse, ses chansons de couleur rose romantique, un abus de mièvreries et trop sirop aux fruits de la passion». Avec le recul, le ténor blond reconnaît que ses deux premiers efforts sonnaient «plus comme des démos». «Mais pas le troisième, en vente sur iTunes», glisse-t-il. Vendeur, il n’en rate pas une. D’ailleurs, il affirme bien vivre de son art: «Je vends environ 20 disques par jour à 10 $ ou 15 $ chacun. Tout l’argent va dans mes poches.» Chez Oprah, cinq minutes avant le générique final, Bernard Lachance a interprété La quête de Jacques Brel, en anglais et en français, la même chanson qui a révélé le talent de Marie-Élaine Thibert lors de la première saison de Star Académie. Maintenant que son coup d’éclat à Chicago a attiré l’attention de Miss Oprah, un énorme défi l’attend: prouver qu’il a le talent pour durer. Et ça, c’est beaucoup plus ardu que de téléverser des vidéos sur YouTube. bernard-lachance-2 www.bernardlachance.com ]]>

Écrit par: Jean-Claude

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