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John Lennon: «Le Shakespeare de son époque…»

today02/10/2010 2

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Gimme Some Truth, cette vaste opération de rééditions inclura en outre un nouveau CD de grands succès (Power to the People), quatre compilations thématiques (racines rock’n’roll, chansons engagées, chansons d’amour, chansons existentielles), une version «dépouillée» de l’album Double Fantasy, ainsi qu’un coffret de 9 CD. La campagne de marketing est à ce point énorme que Yoko Ono et le producteur Jack Douglas (Imagine, Double Fantasy) se sont chargés personnellement de la promotion… La Presse leur a parlé. [caption id="attachment_5601" align="aligncenter" width="435" caption="Photo fournie par Lennon Archive"][/caption]

Q La Presse: Yoko, vous aviez déjà relancé tout le catalogue de John en 2001. Pourquoi ces nouvelles rééditions? R Yoko Ono: Les disques de 2001 étaient des remix. Et je crois qu’on s’éloignait un peu trop des versions de départ. Cette fois, nous sommes retournés aux bandes originales et avons simplement rematricé (remasterisé) le tout. Ça me semblait une bonne façon de souligner le 70e anniversaire de John. Q: Vous avez supervisé toute l’opération. Qu’avez-vous ressenti en replongeant dans son oeuvre? R: Je croyais tout connaître par coeur car j’ai travaillé sur ces disques de différentes façons depuis 30 ans. Mais quand je les ai réécoutés pour la remasterisation, j’ai eu l’impression de redécouvrir chaque note, chaque mot, chaque chanson. J’ai aussi et surtout redécouvert la voix de John. Réalisé à quel point il était un orateur incroyable. Par la façon dont il s’exprimait et tournait ses mots, je crois qu’il était un peu le Shakespeare de son époque… J’avais une envie énorme de lui dire à quel point je le trouvais bon. Mais il n’était pas là pour m’entendre (silence) … Q: Est-ce qu’une chanson vous a touchée en particulier? R: La plupart des pièces de l’album Walls&Bridges (1974) sont mon avis égales en puissance à celles du Plastic Ono Band (1970). J’ai aussi un faible pour la chanson I’m Losing You, parue sur Double Fantasy. C’est interprété avec beaucoup d’émotion et je dois dire que ça m’a vraiment remuée de la réécouter si attentivement. Q: Vous avez réédité tous les disques solos de John, sauf un: le Live Peace in Toronto, enregistré en 1969. Pourquoi? R: Parce que c’est un album en concert et non un album studio, créé et pensé comme tel. On s’est dit qu’il fallait avant tout relancer les disques où John avait fourni un véritable effort créatif. Q: La question qui tue maintenant: ces nouvelles rééditions seront-elles disponibles sur iTunes? R: Il y aura peut-être quelques surprises, mais je ne pense pas qu’on aille sur iTunes pour le moment. Q: Pas étonnant. Vous avez publiquement exprimé votre désaccord avec Steve Jobs et Apple. Quel est donc le problème entre iTunes et les ayants droit des Beatles? R: Je ne dirais pas que c’est un problème. Je dis simplement qu’un jour, ce sera le bon moment. Q: Et pourquoi est-ce que ce n’est pas le bon moment maintenant? R: (Rires) … Je ne suis pas en position de parler du problème avec Apple. Nous nous sommes entendus pour ne pas en parler tant qu’on ne diffuserait pas un communiqué de presse officiel. Disons que pour l’instant, c’est un sujet délicat… Q: O.K. Spéculons un peu maintenant… John aurait eu 70 ans cette année. Selon vous, que serait-il devenu, comme personne et comme artiste? R: Je pense qu’il aurait été très porté sur l’informatique, l’ordinateur. Il aimait l’idée d’utiliser les nouvelles méthodes et les nouveaux médias. Je crois qu’il aurait adoré l’idée du village global et il aurait fort probablement utilisé l’internet pour communiquer avec le monde. Je crois surtout qu’il se serait gardé très occupé. Ce n’était pas le genre à prendre sa retraite. D’ailleurs, voyez comme on parle encore de lui. C’est comme s’il travaillait encore. Q: Dernière question: cet été, vous vous êtes encore une fois opposée à la libération de Mark David Chapman. Le pardon est-il envisageable? R: Je ne veux pas entrer dans ce sujet, j’ai déjà donné mon opinion au Comité de libération conditionnelle (Parole Board). C’est une autre question délicate dont je préfère ne pas parler. Jean-Christophe Laurence La Presse (extrait de Cyberpresse)
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Écrit par: Jean-Claude

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