Rentrée montréalaise AMYLIE.

C’est le 10 novembre qu’avait lieu la rentrée montréalaise de la chanteuse Amylie. La jeune femme s’offrait le cabaret Juste pour Rire, entourée de Myëlle aux claviers et violoncelle, de Joannie Labelle aux percussions et de Jean-François Lemieux, le réalisateur de son album, à la basse. Celle qui était en nomination comme révélation de l’année au dernier gala de l’ADISQ et dont le single Mes oreilles a tourné à satiété nous est apparue sur la scène un peu affaiblie, mais visiblement très heureuse d’y être. Nous apprenons plus tard qu’elle se relève de la fameuse grippe code postal. Ma première impression me laisse sur mon appétit, je ne sens pas que la chanteuse est très à l’aise quand elle chante avec son pied de micro devant le visage et le fil entortillé dans sa main. Par contre, elle prend littéralement son envol dès Courage, la chanson suivante, qu’elle chante derrière son clavier. Parce qu’Amylie n’est pas qu’une jolie interprète : elle est une véritable musicienne. Ça prendra quand même quatre chansons avant de sentir une connexion avec la salle qui se mettra à taper des mains alors que la chanteuse entonne Au creux de ta main. Comme tout artiste qui n’a qu’un album à son actif, nous avons eu droit à chacune de ses chansons en monde shuffle. Ce fût une agréable surprise de constater que la voix de l’artiste est véritablement la même que sur l’album et que le tout n’a pas été gentiment embellit par ordinateur. Une voix juste, au son parfois juvénile, mais toujours à la hauteur malgré un restant de grippe. Parce que sa musique n’est pas une série de tubes radios, mais plutôt de jolies pièces atmosphériques à saveur soul qui nous amènent dans son doux univers, la musicienne aurait gagné à nous inclure dans son monde en nous contant quelques anecdotes ou l’histoire de ses chansons. Aussi et surtout, Amylie doit apprendre à habiter sa scène avec un grand H. Je me sentais devant une artiste qui ne prenait pas toute sa place et à qui j’aurais assurément insufflé une petite dose de tork. Somme toute un joli spectacle qui nous a gardé Mes oreilles pour la fin, dans une version qui manquait un peu d’aplomb par rapport à celle de l’album. Amylie m’a vaguement rappelé Ariane Moffatt à ses débuts par son univers bien à elle et sa timidité. Elle ne peut maintenant que gagner en confiance sur la scène et en fans dans la vie. Texte de : Annie Fortin Animatrice — Coordonnatrice http://dansmatele.ca (extrait de Canoé CA).   Photos Matthieu Bichat www.flashquebec.info ]]>