Viinyl: un outil de promotion qui deviendra grand?

single et le potentiel des réseaux sociaux. [caption id="attachment_6011" align="aligncenter" width="435" caption="Le groupe Misteur Valaire fait partie des artistes qui utilisent déjà Viinyl."][/caption] L’outil est en ligne depuis quelques mois en phase de mise au point (www.viinyl.com), et son fondateur Armine Saidi avait l’intention de le faire connaître seulement au début de 2011. Jeudi dernier, une sélection au MidemNet Lab du prestigieux Marché international du disque et de l’édition musicale (MIDEM) de Cannes a toutefois bousculé les choses. Le MidemNet Lab est un showcase de 15 nouveaux projets liés à la musique en ligne jugés parmi les plus novateurs. «Il y a beaucoup d’inscriptions qui entrent. Ça nous ouvre des portes!» se réjouit Armine Saidi. Des artistes utilisaient déjà Viinyl, que ce soit Misteur Valaire, Band of Skulls et Stromea pour son tube Alors on danse. Il y a seulement une chanson par page Viinyl, avec un visuel qui prend tout l’espace. À son choix, l’artiste peut ajouter des liens vers son profil MySpace, sa page Facebook, son site internet ou encore vers iTunes pour acheter le titre. L’artiste a plusieurs options quant aux droits d’utilisation de la chanson et il peut décider de l’offrir gratuitement. C’est le cas de Misteur Valaire avec Ave Mucho, qui a servi d’exemple à Armine Saidi et sa collègue Marie Bernatchez pour expliquer à La Presse comment fonctionne l’outil Viinyl. Ce n’est pas compliqué. Vous allez sur http://avemucho.viinyl.com, puis démarre le clip d’Ave Mucho de Misteur Valaire avec James Di Salvio. Si vous préférez, vous pouvez écouter la chanson en diffusion continue (streaming) ou la télécharger. Pendant ce temps, vous pouvez lire les paroles, le communiqué de presse le plus récent sur MV ou encore aller sur Facebook pour devenir un fan du groupe. Contrairement au site internet de l’artiste, la page Viinyl est une plateforme facile à modifier et elle s’articule autour d’une chanson qui a sa propre adresse URL. «Le but est d’offrir un packaging visuel autour de la chanson, de sorte de créer une bonne première impression et une expérience de l’artiste, explique Armine Saidi. Avec iTunes, tout a changé. Les gens achètent beaucoup de singles au lieu d’acheter tout l’album. Mais on a perdu le côté visuel avec le fichier numérique.» Viinyl offre la beauté du visuel d’iTunes avec des extras, et c’est en ligne, donc accessible à tous. C’est un lien qu’on peut s’échanger entre amis, qu’on peut «aimer» sur Facebook; c’est LE levier de promotion d’une chanson. «Au lieu qu’un imprésario envoie aux journalistes et blogueurs un fichier MP3, il envoie un lien Viinyl.» Outre le visuel, en quoi Viinyl se distingue-t-il de MySpace? D’abord, Viinyl n’est pas un réseau social, donc les statistiques de fréquentation servent à l’artiste et non aux propriétaires de MySpace qui vendent leur propre publicité. De plus, l’artiste a le choix d’offrir sa chanson en téléchargement gratuit en échange d’une adresse courriel, d’un «tweet» ou d’un «like» sur Facebook. «C’est un poste de péage pour un contact», illustre Armine Saidi. Ainsi, Misteur Valaire sait que la page Viinyl d’Ave Mucho a été consultée 286 fois à Pékin, 122 fois à Seattle et 180 fois à Paris. MV voit également par quels sites internet les internautes aboutissent vers sa chanson. Plus de blogueurs, journalistes, stations de radio, internautes et membres de la communauté de fans du groupe citeront le lien Viinyl d’une chanson, plus il y a de chances que ce soit «référencé» sur Google. «L’objectif est qu’en tapant la chanson dans Google, Viinyl soit le premier lien à s’afficher. C’est le cas d’Ave Mucho», explique Armine Saidi. Pour l’instant, les artistes utilisent Viinyl gratuitement, car «le produit est en phase de mise au point». «Une fois la phase bêta (phase de tests) terminée, le service sera offert en mode Freemium (service de base gratuit avec accès à des fonctions limitées) et la version Premium sera vendue à un coût mensuel raisonnable», indique Marie Bernatchez. «Pour les artistes, ce n’est pas une plateforme de commerce, mais c’est un intermédiaire et de la visibilité», souligne Armine Saidi. Ce dernier a néanmoins conclu une entente avec Amazon – et il est en discussion avec iTunes – pour percevoir des redevances si sa boutique de MP3 fait des ventes par l’intermédiaire de Viinyl. Sinon, Armine Saidi souhaite un jour que des sociétés utilisent Viinyl en s’associant avec des artistes. «Avec l’iPad, les possibilités sont multiples», conclut-il. Émilie Côté La Presse (extrait de Cyberpresse)]]>