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«Je suis mal dans ma peau» Kevin Parent

today04/03/2010 3 2

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(Granby) «Je suis blessé en dedans, je suis craintif, je suis mal dans ma peau. Tu me demandes si je suis prêt à remonter sur scène, je te dis que oui. Il faut que je dise que je suis prêt. Mais non, je ne le suis pas. Si c’était juste de moi, Marie-Ève, je prendrais le temps de me reposer, ce que je n’ai pas eu le temps de faire. Pendant tout ce temps-là, c’était juste les médias.» [caption id="attachment_4439" align="aligncenter" width="300" caption="photo La Presse"][/caption]

Kevin Parent en avait lourd, très lourd sur le coeur, hier, lors de l’entrevue qu’il a accordée à La Voix de l’Est en prévision du spectacle qu’il donnera demain soir au Palace. Le lendemain de sa prestation au Club Soda de Montréal, c’est-à-dire le premier spectacle après son congé forcé dû à une commotion cérébrale causée lors d’une altercation sur la Grande Allée, à Québec. Car ce n’est pas parce qu’il a finalement déposé une plainte au service de police de la Ville de Québec et qu’il foulera à nouveau les planches des diverses salles de spectacles de la province que l’auteur-compositeur-interprète gaspésien s’est remis de son agression. «Tu n’as qu’à aller voir les symptômes d’une commotion cérébrale sur internet pour comprendre que je suis loin de la rémission complète», a-t-il laissé entendre, la voix éteinte. Seulement par le ton dans sa voix, ça s’entendait que le chanteur, l’homme, le père, était sorti meurtri de cet incident. Pour tout vous dire, la journaliste se sentait un peu démunie au bout du fil, hier après-midi. Elle avait envie de lui dire, à Kevin, de se reposer, de prendre son temps, d’aller voir son fils, comme il en a manifesté le désir… et elle l’a fait. Mais de l’autre côté du combiné, elle a dû faire face à un lourd silence. Suivi d’hésitations… et de confidences. «Tu sais, j’ai commencé à écrire des chansons pour sortir ce que j’avais en dedans. Mais là, je me rends compte que je suis rendu une ‘?$*!& de marionnette qui ne contrôle plus rien. J’ai juste le goût de tout laisser tomber, de changer de pays, de changer de nom. Il y a tellement de jeunes qui poussent de toute façon! Je pourrais aller planter des arbres, je pourrais faire du bénévolat… je pourrais faire n’importe quoi pour me faire oublier.» Hier après-midi, Kevin donnait vraiment l’impression d’être un animal sauvage qu’on aurait mis en cage. Ou si vous préférez, d’un libre-penseur/créateur à qui on aurait imposé le carcan du show-business. À travers toutes ses confidences, il avait l’air du type qui avait besoin d’un break de sa vie, de vacances de lui-même, d’air pour respirer, ne serait-ce que pour survivre. «Mais tu sais, Marie-Ève, ma job, c’est d’écrire des chansons, de les présenter au public. J’ai une équipe qui attend de moi que je mette du beurre sur leur pain. Et si vendredi soir, les sept personnes qui vont être présentes à mon show sortent avec le sourire, ça sera au moins ça de gagné. Alors oui, je vais lever la tête pour faire face à la lumière, je vais faire du mieux que je peux pour donner un bon show, mais je n’ai aucune idée de ce à quoi ça va ressembler. Je suis juste pas là.» Marie-Ève Lambert La Voix de l’Est (extrait de Cyberpresse)
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Écrit par: Jean-Claude

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Commentaires d’articles (2)

Les commentaires sont fermés.

  1. mathieu deux sur 07/04/2010

    Salut Kevin!
    Ton interview m’a beaucoup touché.Je t’ai toujours perçu comme un grand gaillard fait rien que d’une pièce, et je découvre un être sensible, et même vulnérable. Ces temps-ci, je crois que ce dont tu as besoin c’est… ” tu as besoin d’amour mon Pit, ça s’en vient, ça s’ra pas long ”. Prends le temps de te reposer,de guérir cette blessure intérieure: prends le temps qu’il faut, ton public va t’attendre tu peux en être certain. ne te met aucune pression sur les épaules pour qui ou quoique ce soit, l’important c’est toi présentement. Si tu ne prends pas le temps qu’il faut, ça peut être beaucoup plus long si tu devais arrçter par la suite. Les personnes qui attendent que tu mettes du beurre sur leur pain doivent comprendre que si tu prends pas un break maintenant, ils peuvent être obliger d’attendre leur beurre sur leur pain encore plus longtemps. Visiblement, tu as vraiment besoin d’un break et cela tout de suite, relis-toi et tu vas comprendre.
    Je ne t’écris pas parce que je suis un fan, je suivais ta carrière distraitement si je peux dire. Mais suite à cette entrevue, je suis aller voir ce que tu faisais et quelques extraits de tes spectacles, et j’ai découvert un artiste vraiment très spécial un style folk américain Québécois, un poète vrai, pureté dans le texte voire mëme une naîveté profonde et j’ai vraiment apprécié et aimé. Arrête et repose-toi, il est grand temps. Ton public t’aime et sois-en persuadé, il va t’attendre le temps qu’il faudra. Ton public a ” besoin de ton amour mon Pit ”.
    mathieu deux

  2. Jean-Denis sur 08/04/2010

    Mathieu Deux, félicitation pour votre réponse, je suis sûr que ça aportera beaucoup non seulement à Kevin directement mais aussi à tous les lecteurs indirectement qui ont sûrement une fois dans leur vie vécu une situation semblable, si ce n’est que de coups portés, mais par des paroles lancés amèrement, qui font parfois encore plus de mal.
    La petite touche d’humour est très bien, et puis fait référence à sa chanson en même temps, génial !

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