Judi Richards

Le parcours professionnel de Judi Richards est à l’image de l’artiste complète qu’elle est devenue. D’abord danseuse formée au ballet classique, chorégraphe, animatrice, comédienne, puis choriste, chanteuse au sein du groupe Toulouse puis en solo, auteur-compositeur et interprète doublée d’une femme d’affaires et d’une personnalité des plus humanistes, voilà une trajectoire éclectique qui a toujours montré sa nature artistique entière et engagée.

Née à Toronto, et diplômée à 16 ans de l’École Nationale de Ballet, elle tient notamment le rôle de Tillie Boulter dans la comédie musicale Ann of Green Gables à l’Île du Prince-Edouard. À titre de chanteuse, danseuse et chorégraphe, elle se produit dans plusieurs séries télévisées aux réseaux CBC et CTV : « Wayne and Shuster », « Ray Stevens » notamment aux côtés de Steve Martin et « Down Home Country » aux côtés de Kenny Rogers. Son arrivée à Montréal en 1970 marque ses débuts québécois à titre de choriste sur scène notamment pour des spectacles de Ginette Reno, Jean-Pierre Ferland, April Wine, Yvon Deschamps, Louise Forestier ainsi que lors de spectacles de Diane Dufresne à Paris. Choriste très recherchée, des artistes tels Jean Lapointe, Harmonium, Joe Dassin, Georges Thurston, Claude Valade, Fernand Gignac, Nicole Martin et Carole Laure sollicitent aussi sa voix pour des productions discographiques.

Puis l’aventure Toulouse démarre en trombe, et le trio féminin aux rythmes discos et aux harmonies vocales éclatantes fait sa marque. Cinq albums et 15 « 45 tours » plus tard, elles cumulent deux trophées Félix (1979 et 1980) dans la catégorie « Dance Music » et ont sillonné les plateaux de télévision dans des événements spéciaux et des spéciales-télé, de Montréal à Vancouver.

Chorégraphe pour des événements et galas (ADISQ, Loto-Québec…), Judi Richards a aussi co-animé des galas et téléthons (Paralysie cérébrale durant quatre années) en plus de seconder son mari Yvon Deschamps aux chroniques à l’émission CTYVON produit par Radio-Canada à la fin des années 80.

Durant les années précédant la sortie de son premier album solo, elle écrit des paroles et des musiques pour notamment : Yvon Deschanmps, Toulouse, Patsy Galant, Suzanne Stevens et Shirley Théroux. En plus de prêter sa voix pour des dessins animés de CINAR, et pour des milliers d’annonceurs en publicité, Judi a écrit Michael’s Song en collaboration avec Eddie Marnay pour le film Peanut Butter Solution chantée par Céline Dion. Judi Richards a aussi créé le thème musical Jusqu’au bout du Défi Sportif, une compétition sportive pour les athlètes handicapés.

En parallèle à sa carrière artistique, Judi Richards donne aussi des conférences où elle partage son expérience de vie en tant que femme, épouse, mère et chanteuse et son implication pour les causes des femmes et des plus démunis. Judi apprend le langage gestuel des sourds-muets et dès 1989, elle siège au conseil d’administration de la Fondation des Sourds du Québec. Dès 1990, elle siège au conseil d’administration de la Fondation Yvon Deschamps qui gère les fonds personnels de l’humoriste pour venir en aide directe aux gens vivant avec des personnes handicapées. Par ailleurs, depuis 1993, Judi Richards est devenue la porte-parole officielle de l’organisme Le Chaînon. En plus d’y organiser des levées de fonds, elle siège au conseil d’administration de cet organisme qui est encore aujourd’hui la plus ancienne et la plus grande maison temporaire pour les femmes en difficulté au Québec.

Tout en investissant temps et énergie à ses activités communautaires et sociales, Judi Richards travaille à l’écriture et à la composition de ce qui deviendra son tout premier album solo en carrière à titre d’auteur-compositeur et interprète. En 1994, elle présente Touche pas , un album de onze chansons très personnelles en français, un album confidence qu’elle donnera plus de 80 fois en spectacle au Québec. L’année suivante, l’ADISQ lui décerne le Félix du « Meilleur album country-folk ». En 1997, c’est un deuxième opus qu’elle présente au public, J’fous l’camp ! , un album plus musclé, plus engagé et affirmé. C’est cette même année où l’auteur-compositeur et interprète s’implique pour le respect et la rémunération de « droits voisins » aux interprètes et producteurs en siégeant au conseil d’administration d’une entité de l’Union des Artistes, la société de gestion ARTISTI.

Au fil des ans, Judi Richards a continué de déployer énergies et efforts pour appuyer des causes humanitaires. Elle s’est offerte pour devenir Porteuse d’eau pour Eau Secours ! et c’est avec empressement que la grande famille de la coalition québécoise pour une gestion responsable de l’eau l’a accueilli. Elle a participé au spectacle d’ Eau Secours ! « En amour avec l’eau » en 2003, et l’on retrouve son interprétation de La Source de Gilles Vigneault avec Monique Fauteux (chant et piano) sur l’album indémodable « Eau Secours ! 18 chansons sur l’eau ». Elle est aussi marraine de la Rivière Rouge, avec Paul Piché, pour la coalition québécoise « Adoptez une rivière ». Judi est également activiste pour la campagne du commerce équitable d’OXFAM Québec. L’année 2001 voit aussi la création de la Fondation Judi Richards, un organisme de levées de fonds pour Le Chaînon.

Tout en travaillant sur les chansons et musiques de son troisième album en carrière, Judi Richards co-écrit avec Yvon Deschamps un spectacle d’humour dans lequel le couple dans la vie devient le duo sur scène. Judi et Yvon font une scène a été présenté en tournée plus de 150 fois au Québec et a remporté le Félix du « Spectacle de l’humour de l’année » au gala de l’ADISQ en 2006. En février 2007, sous la houlette de son complice et réalisateur Christian Frappier, Judi Richards lance Du septième ciel , un album de 12 chansons au regard planétaire dont les textes lui ont été inspirés de ses voyages au Vietnam, au Cambodge, aux Philippines, au Mexique et en Haïti, des pays où règne le chaos social. Elle s’est entouré de plusieurs collaborateurs, aux textes et aux musiques dont Richard Séguin, Pierre Légaré, André Gagnon, Louise Forestier et Daniel Lavoie.