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Artistes

La Boétie

today26/10/2007 13

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La Boetie. Qui aurait cru qu’un groupe de rock, un jour, allait s’inspirer de ce philosophe, essayiste et écrivain du 16e siècle, contemporain et disciple de Montaigne. Et pourtant, La Boétie, le groupe, composé d’Elsa Fourlon (chant – guitare électrique), Julien Decoret (choeurs – basse) et Raphael Chassin (choeurs – batterie), a tout pour se réclamer de l’héritage insoumis et contestataire de l’auteur du « Discours de la servitude volontaire » : même envie d’échapper aux normes, aux formats, aux codes établis. Même attitude irrévérencieuse face au monde polissé de la musique « jeune », dont les postures rebelles ressemblent aujourd’hui à une publicité pour une marque de laque (pour cheveux bien propres). Il s’agit donc là de rock, d’énergie, de pulsations rythmiques, de guitares mal peignées, de basses qui vous cognent le plexus, et d’une batterie qui ne vous lâche pas. La Boétie n’est pas un groupe sage. La Boétie – le philosophe, comme le groupe – c’est un engagement salutaire pour la création libre. Comment décrire l’alchimie de ce groupe unique ? C’est quasiment impossible, tant les influences semblent digérées chez ce groupe déjà majeur. On va citer sans trop insister : Sonic Youth, pour les déluges soniques, les Who, pour la rythmique surpuissante et on évoquera – juste pour garder nos repères – quelques contemporains géniaux, comme LCD Soundsystem ou Tom Vek. Inutile de dire que les amateurs de rock formaté sont priés de s’abstenir, le soir où La Boétie sera en ville. La musique de ce groupe n’est pas faite pour eux. Par contre, pour les autres, ce sera soir de fête. Car La Boétie fait partie de ces musiciens qu’on ne loupe sous aucun prétexte, et qu’on suit – des yeux, des oreilles et du coeur – pour longtemps. Il nous reste à accueillir La Boétie comme le groupe qu’on n’attendait plus, unique, novateur, et libre. Olivier Libaux

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Écrit par: Jean-Claude

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