Michal

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“All Alone With My Gueule”

Il est temps de remiser aux archives l’image du gentil garçon scotché à son piano. Non pas que Michal ait décidé de décoller les étiquettes coûte que coûte. Disons plutôt que le finaliste de la Star Academy 3 s’est enfin donné les moyens d’exprimer totalement sa nature. Son premier album, « De l’or et des poussières », correspondait à son état d’esprit d’alors. « Il y a deux ans, il se passait plein de choses autour de moi avec la Starac’. C’était un tel tourbillon que j’avais envie de me retrouver devant mon piano. Ce premier album, c’était le moyen de souffler un peu. »

Une manière de parler quand on connaît le rythme auquel ont défilé les deux dernières années. De promo en concerts, Michal a enchaîné 50 dates pour terminer son tour de France au Sentier des Halles entre décembre 2005 et janvier 2006. Une tournée hautement bénéfique puisqu’elle lui a permis de comprendre ce qu’il attendait de son métier. « Dès que je me retrouvais sur scène, j’avais envie d’exploser, j’avais besoin de m’ouvrir. » Alors il a ouvert la boîte de Pandore. Puisé son inspiration au cœur de ses influences. Construit un album autour de sons rock et pop électro, dans la veine des années 80. Certains diront que Michal s’est découvert une parenté avec Etienne Daho et Dave Gahan. Et ils auront raison.

Un matin, Michal a cessé d’avoir peur de se laisser influencer par les artistes qu’il aime. « Moi qui suis très admiratif du travail d’Etienne Daho et des standards de Depeche Mode, si ça s’entend, tant mieux. Ça veut dire que je suis resté honnête avec ce que j’aime. Je n’ai plus peur des comparaisons. Au contraire, ça me flatte ! » Bienvenue donc au vrai Michal. Pull à losanges, ambiance club avec boule à facettes et textes où se mêlent romantisme, légèreté et ironie.

« All Alone With My Gueule », son nouvel album, est né en tournée. Doucement, chaque soir, Michal a peaufiné ses envies. Montré son côté léger et festif, laissé place à l’humour… Mais l’aventure a vraiment commencé quand il a rencontré Luka, dont les « Rêves polyester » nous avaient chatouillé l’oreille il y a 10 ans. Ensemble, ils devaient travailler sur « Quelle belle espérance », un texte de Patrice Guirao qui donne une envie de petit matin de printemps. Et de croches en silences, d’envolées de cordes en rythmiques électro orchestrées par Pavlé Kovacevic, ils ont fini par s’accorder. Epaulé pour les textes par Axelle Renoir (Libre), Virginie Vannier (Et le monde) ou encore Sylvie Bonnet (Duel), Michal s’est amusé à valser entre ses différentes inspirations pour finalement faire « N’importe quoi ». « C’est un titre qui me représente totalement. Un aller-retour entre l’attrait des paillettes, de la fête et mon côté auto destructeur. Ça m’arrive de faire n’importe quoi ! Et j’avais envie d’en parler. »

Autant pour l’image du « gentil-Michal-qui-déteste-les-prises-de-tête ». On peut avoir fait le conservatoire et passer des nuits entières à danser. Décroché un prix d’interprétation aux rencontres internationales de la Francophonie de Villefranche-de-rouergue (2001) et participer à une émission de télé réalité. S’être fait remarquer quand les Rencontres d’Astaffort montent à Paris (2003), puis aller s’enfermer dans une petite maison de campagne pour concocter une petite bombe, le rayon de soleil de l’hiver 2007 !

« All Alone With Your Gueule », c’est un peu la piqûre du « Skorpion » (en polonais dans le texte). Un album collectif où se côtoient Michal Kwiatkowski, auteur, compositeur et interprète, Michal le romantique, resté très ami avec Elodie Frégé, et Michal le fêtard qui, d’un coup de gant de velours, peut envoyer balader un amour en lui prédisant la pire des punitions : la solitude.

Lui en tout cas n’est pas seul. Son opus, il l’a construit presqu’en famille. A Londres, Paris, Beynes aussi, dans les Yvelines, entouré de chats, de chiens et de ses complices. Et c’est parmi la foule qu’il compte réaliser son prochain rêve : entendre son premier remix en club ! « Je crois que le jour où dans une boîte je danserai sur un de mes titres, ce sera l’apothéose ! »

Pour forcer la chance, c’est le théâtre Dejazet qu’il transformera en discothèque les 19 et 20 janvier 2007 (2 représentations le 20 janvier), donnant le coup d’envoi à une tournée qui devrait démarrer en Juin. En 2007, pour Michal, c’est « rock’n roll »

Nathalie Crespeau

extrait du site WEB de Michal