play_arrow

keyboard_arrow_right

Listeners:

Top listeners:

skip_previous skip_next
00:00 00:00
playlist_play chevron_left
volume_up
  • cover play_arrow

    Salut les Sixties

  • cover play_arrow

    Le Rock chez les Soviets.

Artistes

Naast

today27/03/2007 9

share close

A première vue les quatre de Naast ressemblent à pas mal de teenagers élevés dans les meilleurs établissements d’Ile de France… Mignons et polis dans leurs mocassins cirés !

A part ça les Naast sont-ils vraiment des gentils gamins ? Ah, ah… Observez-les s’époumoner : « Tu te trompes/Je ne suis pas celui que tu crois… » Maintenant appréciez leurs manières de voyous quand il s’agit de se faire une place dans la micro société du rock d’ici. Délectez-vous de leurs regards psychopathes. Ils hurlent, ils se tortillent comme des déments, ils posent comme des jeunes marquis conscients de leur charme, ils invectivent leur public. Les filles ne les quittent pas des yeux. Alors ils en rajoutent : « Ce n’est sûrement pas de ma faute, non, je ne peux rien y faire. Si tes attentes sont si hautes, je les comble en un éclair… » Avec la petite troupe fidèle toujours surlookée et surexcitée qui les suit partout en live, ils redonnent toute sa jeunesse au rock’n’roll d’ici. De ce côté ci de l’Atlantique le message est passé. The Sonics, The Stooges, Ike & Tina Turner, Variations, Buzzcoks ou, plus récemment, The White Stripes et The Libertines ne sont plus des posters dans les chambres d’adolescents. Ils sont des exemples. De l’I-Pod au vinyle qui craque, il n’y a qu’un pas.

Les Naast ont 18 ans de moyenne d’âge. Formé, il y a trois ans de cela, dans leur fief de Joinville Le Pont le groupe prend la forme du duo power rock entre deux voisins. Un chanteur guitariste (Gustave) plein d’arrogance aristocratique devant. Un batteur (Nicolas) qui, malgré son air placide, dépouille ses cymbales comme une brute. Leur premier concert a lieu dans un pub des environs de la place du Châtelet, en avant programme des à peine plus âgés The Parisians. Pas mal de gamins dans la salle portant tous la Ray Ban aviateur et la veste cintrée d’aspirant Mods.

Sans l’avoir prévu Naast devient le nom d’un mouvement qui va faire ses preuves. Dans la capitale plusieurs, rock critics ou simples observateurs, commencent à s’intriguer de cette génération de rockers. 2005. Le duo se transforme en quatuor. Gustave et Nicolas sont rejoints par Clod (basse, orgue, allure de vautour à la Johnny Thunders) et Laka (guitare, promis au statut de chéri de ces demoiselles). Dans les recoins de l’underground, Paris, d’abord, la France ensuite, vivent leur première révolution de poche sonique. Ce qui n’était, il y a encore quelques mois, qu’une promesse confuse sur le front de la morgue binaire, est en passe de devenir un des paris les plus audacieux de la scène rock française… Toujours plus de gamins dans la salle. Ceci avant tout car Naast est devenu une formation solide, bien en place. Beaucoup plus qu’un péril jeune sonique couvé par des médias attendris…

Courant mai 2006, en première partie des Wampas, dans l’énorme enceinte du Zénith, le quatuor prend une autre dimension. Confirmation quelques mois plus tard à l’écoute de leurs premiers pas discographiques sur le label Source Etc.

Sorti pendant l’été le premier single « Mauvais Garçon » est une jolie profession de foi. Sur ce titre façon coup de boots dans les portes blindées de l’industrie du disque, on entend des choses assez classes : « Je suis partout à la fois ; une personne courant d’air… » Les radios rock ont déjà accueilli à bras ouverts le petit hymne. De bon augure avant l’album attendu pour janvier 2007.

Pourquoi faut-il croire aux Naast et à son avenir nettement plus passionnant qu’une simple hype parisienne ? Peut-être car en voyant ce groupe s’améliorer à la vitesse de la lumière on pense à ce trait d’esprit de John Powers, ancien guitariste de The La’s : « Le rock ne peut pas mourir car, à chaque fois qu’un gamin se saisit d’une guitare pour la première fois il le réinvente. A sa façon ! » Pour cela et bien d’autres raisons encore cette génération spontanée du binaire existe. Subitement, ce qui était encore une vieille blague redevient, à la fois, sexy, marrant, frimeur, possible.“La seule façon d’être suivi c’est de courir plus vite que les autres ! » disait Francis Picabia. Le premier album du groupe sortira en janvier 2007. Parmi la meute française, des enfants du nouveau siècle rock’n’roll courent déjà très vite.

« Une soif à la fois pure et naïve, de se consacrer corps et âme à la musique. » Les Inrockuptibles

« Antidote bienvenu au poison Star Ac » Libération

« Si vous n’aimez pas les Naast vous êtes vieux » Newcomer

« Les Naast sont le rock » Rock & Folk

« Who will be the hottest new bands next year ? The Guardian asked the hottest new bands from last year : Jamie Hince, the Kills : “In Paris I went to a club called Le Gibus, and it was amazing, absolutely rammed inside. There were all these 15-year-old kids and three bands : the Naast, Second Sex and the Bonapartes. They’re super-young, and the Naast have an incredibly charismatic 17-year-old singer and a drummer who looks about 12. They caused mayhem with their innocent 1960s punky vibe.” »

Premier album disponible le 15 janvier 2007 chez Source Etc

]]>

Écrit par: Jean-Claude

Rate it
0%