Sandra LeCouteur fidèle à son style.

Elle chante pour son public, qu’elle regarde droit dans les yeux, jusqu’au fond de l’âme. Sa voix est grave, posée, pleine d’émotions. C’est «La demoiselle du traversier», qui débarque en «Terre natale», avec simplicité et générosité. «Je me sens encore fébrile, mais c’est un bon stress. Avant j’avais le trac, mais depuis les deux dernières semaines, c’est passé», a-t-elle déclaré avec un brin d’espièglerie. En l’absence de son pianiste habituel Carl Philippe Gionet, Sandra LeCouteur était accompagnée de Julien Breau, guitariste et contrebassiste professionnel. Originaire de St-Isidore, M. Breau joue souvent avec le conteur Dominique Breau, et passe la majeure partie de ses étés au Village Historique Acadien en tant que musicien. Après avoir passé sept ans aux États-Unis pour compléter un baccalauréat en guitare classique et travailler comme guitariste, M. Breau est de retour dans son Acadie natale, avec l’intention d’y rester. «J’aime le charisme de Sandra. D’une manière, c’est l’interprète parfaite; elle a un univers propre à elle, et c’est un plaisir d’en faire partie», a-t-il expliqué. «Excusez mon accent, j’arrive de New York… j’ai appris le français cet après-midi», a blagué Mme Le Couteur, avant de commencer son spectacle, tout à fait à l’aise. Elle a offert à ses invités six chansons, débutant avec «Caresse-moi», «La saison du premier amour» et «Mon bel amour navigateur». Intense en paroles et en émotions, la chanteuse berce le public par sa voix paisible et voluptueuse pendant près d’une heure. «Elle nous amène en voyage», a commenté Diane Leblanc, qui a organisé le spectacle. Pour elle, Sandra LeCouteur est une des artistes les plus sympathiques et généreuses en Acadie. «C’est un plaisir de travailler avec Sandra. Elle apprécie beaucoup ce qu’on fait pour elle. Ce soir, elle a presque fait un minispectacle, en plus d’amener un musicien. Elle met vraiment le paquet», confirme Mme Leblanc. Parmi les spectateurs, une ancienne professeure de la chanteuse était venue assister à la prestation. «Ce n’est pas la première fois que je l’entends. Elle est fidèle à son style. C’est vibrant et relaxant. C’est Sandra», souligne Lorraine Côté, qui a eu beaucoup de plaisir à lui enseigner la bureautique au campus de Shippagan dans les années 1990. «Elle a une façon d’interpréter qui vient te chercher dans le c?ur, dans les tripes. À chaque fois que je la vois, je suis transportée dans un autre univers et les mots prennent tout leur sens. Chaque fois, c’est un plaisir quand elle vient à Bathurst. Je souhaiterais que tout le monde ait ce bonheur et ce plaisir de voir les mots autrement; on peut lire les textes et les trouver bons, mais quand elle les chante, elle leur donne une autre dimension», indique Micheline Sirois, une spectatrice. En plus de se produire en Acadie, Mme Le Couteur se promène ailleurs au Canada, et est allée en France et au Vietnam, entre autres, pour faire entendre sa voix puissante. Pour 2011, elle poursuit sa tournée de «Terre natale» et fait aussi partie de la série Belle-Baie, qui en est à sa quatrième saison, où elle incarne le rôle d’Angèle. Pour lire des extraits de sa poésie, communiquer avec elle ou en connaître davantage sur l’artiste, visitez www.sandralecouteur.com.