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Artistes

Souad Massi: en Amérique avec Cabrel.

today23/11/2010 2

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Ô Houria, réalisé par Francis Cabrel, explore ainsi la musique… américaine.

Souad Massi tente depuis toujours d’échapper aux étiquettes. Petite, c’était un garçon manqué. Chanteuse dans un groupe de hard rock algérois au tournant de la vingtaine, elle s’est fait remarquer à Paris à l’orée de ses 30 ans grâce à un hymne pacifiste et un look d’artiste rebelle: béret à la Che Guevara et guitare en bandoulière. Chanteuse engagée? Le raccourci était tentant. Et fut tenté par bien des observateurs de la scène musicale. Elle a résisté, sans nier la portée sociale de certaine de ses chansons, et a vite élargi son univers musical, jusqu’à publier Mesk Elil (2005), un album aux arrangements riches, qu’on a envie de résumer en deux mots: nostalgique et méditerranéen. Or, avec Ô Houria, elle fuit de nouveau les étiquettes simplistes et déjoue les pronostics. Souad Massi revient en effet aux musiques qu’elle explorait déjà sur son tout premier solo, une cassette publiée en 1998 en Algérie: folk et country à l’américaine. «On l’avait enregistré avec les moyens du bord», se rappelle-t-elle. Ô Houria (liberté) a été réalisé par Francis Cabrel – avec beaucoup plus de ressources, on s’en doute. Souad Massi a fait sa connaissance par l’entremise d’un ami commun, Michel Françoise. «Je lui avais fait écouter mes maquettes, sans savoir qu’il allait les faire écouter à Cabrel», dit la chanteuse. De toute façon, elle devait faire ce disque en Angleterre avec Paul Weller (ex-Jam). Ce projet étant tombé à l’eau, elle a été ravie que Cabrel s’offre pour travailler avec elle et d’aller vers le folk. «Ça fait 11 ans que je suis en France, que je fais des concerts, que je voyage et que je rencontre d’autres artistes. J’ai eu envie de faire des expériences musicales, mais à un moment donné, j’ai voulu revenir au folk, à la guitare, aux sonorités acoustiques, raconte-t-elle. Ça me manquait beaucoup.» Sons d’Amérique À travers Cabrel et Michel Françoise, qui signe les titres en français, elle renoue non seulement avec ses racines folk et country – elle aime Cohen, Neil Young et Kenny Rogers, notamment -, mais s’est aussi laissé guider vers le blues (Enta Ouzahrek) et le jazz acoustique (Stop Pissing Me Off). «J’ai une amie qui rigolait en m’entendant chanter du jazz en arabe. On n’a pas l’habitude, convient-elle, mais ça sonne bien, je trouve.» Dans ces deux chansons, qui figurent parmi les plus réussies de l’album, son chant s’avère d’une grande fluidité. Souad Massi parvient, apparemment sans grand effort, à faire sonner la langue arabe dans ces registres. «Ça fait sourire beaucoup de gens, insiste-t-elle. Mais je pense que ce n’est qu’une question d’habitude.» Avec ce disque, elle assume aussi plus pleinement sa volonté de faire de la chanson à portée sociale. Nacera aborde d’ailleurs de front la situation des femmes battues. «Je ne me suis jamais autoproclamée féministe. J’essaie – je dis j’essaie parce c’est difficile – de défendre des causes humaines. Je suis contre toutes les guerres et toute forme d’oppression, mais je ne voulais pas défendre la femme en particulier, bien que je sois une femme. «Mais j’ai réalisé qu’il y a beaucoup de problèmes autour de la femme», poursuit-elle. En Algérie, elle a rencontré une femme appelée Nacera, qui lui a raconté son quotidien: divorcée d’un homme violent, elle avait du mal à se trouver du travail. De retour en France, à travers une amie qui oeuvre dans un réseau d’entraide, elle a constaté que c’est un problème répandu. Elle a voulu briser ce silence. «J’espère qu’elle va créer des débats, dit-elle à propos de sa chanson. C’est ça le but aussi: crever l’abcès.» Souad Massi n’évite pas de poser son regard sur les choses graves, mais tient aussi à montrer la beauté, l’amour et la paix. «Je pense que c’est bien de montrer aussi que les gens font de belles choses. On en a besoin, croit-elle. Ça donne envie à chacun de continuer son combat.» MUSIQUE DU MONDE SOUAD MASSI. Ô HOURIA. AZ Alexandre Vigneault La Presse
(extrait de Cyberpresse)
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Écrit par: Jean-Claude

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