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Artistes

Vilain Pingouin

today12/08/2007 23

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de divers ensembles rock s’exprimant en anglais, Rudy Caya et Michel Vaillancourt décidentun jour de plonger dans des eaux plus francophones en s’amarrant à la formation Les Taches, au sein de laquelle ils évoluent de 1982 à 1986. Déterminés à pousser encore plus loin cette expérience francophile, ils choisissent alors de recruter de nouveaux compagnons de voyage… et de voler de leurs propres ailes.

Vilain Pingouin naît à Montréal en 1986, alors que la musique francophone connaît un nouvel essor. Tout particulièrement dans ses pulsions rock. En plus de l’auteur-compositeur-interprète Rudy Caya et du batteur Michel Vaillancourt, le groupe compte dans ses rangs le guitariste Rodolphe Fortier, le guitariste et harmoniciste Claude Samson, de même que le bassiste Frédérik Bonicard. Après seulement quelques mois d’existence, Vilain Pingouin se présente, au printemps 1987, au concours Rock-Envol puis s’illustre peu après au premier Festival international de rock de Montréal (FIRM). Gorgés d’enthousiasme et d’un rock cru, rugueux et, surtout, original, les jeunes musiciens se rendent, l’année suivante, en finale du concours L’Empire des Futures Stars.

La formation lance, en 1989, « François », sous la jeune étiquette Audiogram, à laquelle elle demeurera fidèle tout au long de sa carrière. Le premier simple est accompagné d’un clip qui tourne plus de douze semaines à MusiquePlus. Les jeunes comparses reviennent, la même année, avec « Salut salaud », qui les propulse à la première position du palmarès Radio-Activité.

En 1990, l’entrée de la chanson « Le Train » annonce l’arrivée imminente et percutante d’un premier album éponyme. Celui-ci est lancé le 12 septembre, après que le groupe eut effectué une première tournée à travers la province. Ses envolées, qui rappellent parfois les nouvelles tendances country américaines ou certains courants musicaux des années 60, apportent une brise rafraîchissante qui transforme complètement le paysage musical québécois. Du coup, les extraits « Sous la pluie », « Les belles années » et « Marche seul », dont on tire bientôt des clips, font un malheur. Vilain Pingouin est consacré « Groupe de l’année » au Gala de l’ADISQ de 1991. Il remporte de plus, la même année, les prix « Le clip des clips », « Artiste vidéo de l’année » et « Meilleur montage », pour la chanson « Marche seul », au premier Gala MusiquePlus. Qui plus est, l’album éponyme est bientôt certifié or.

Submergés de demandes, les jeunes musiciens entreprennent, quelques mois plus tard, une importante tournée lors de laquelle ils donnent plus de deux cents spectacles au Québec, en Ontario et au Nouveau-Brunswick. Reprenant à peine leur souffle, les membres du groupe en remettent, à l’automne 1992, avec un deuxième album, Roche et roule, qui s’avère à la fois plus varié et plus « authentiquement » Vilain Pingouin. « Passe-moi le celt » et « Chu tu seul à soir », aux consonances folkloriques, « Festin de pingouins » et « Le bleu du papier blanc », aux influences jazz, et « P’tite vie, p’tite misère », à l’accent plutôt cajun, consolident la popularité du quintette, tout en lui faisant gagner la faveur de nouveaux publics.

Au printemps 1993, le groupe participe à la tournée Rock Le Lait (aux côtés de Jean Leloup et France D’Amour), puis remporte le Félix « Album de l’année – rock », au Gala de l’ADISQ. L’album Roche et roule est parallèlement lancé en France sur étiquette Boucherie Production. L’onde de choc se propage ainsi jusqu’à l’autre rive de l’Atlantique, où la formation donne, au printemps 1994, 15 représentations « aux six coins » de l’Hexagone. Le public et la critique sont unanimes ; le « tour de France » est un succès.

Vilain Pingouin est au sommet de sa gloire. Les coéquipiers ressentent toutefois le besoin de se ressourcer et de mener à bien certains projets personnels. Ils annoncent ainsi, en novembre, un temps d’arrêt… avec sursis : ils convient leurs fans aux Foufounes Électriques pour leur spectacle d’« au revoir » intitulé « Pingouin sur glace », en décembre 1994.

Rudy Caya profite de cette pause pour enregistrer, dès l’année suivante, Mourir de rire, sur lequel on retrouve entre autres pièces « Miroir miroir », qui est accompagné d’un clip. L’album solo, auquel participe Claude Samson, démontre une fois de plus l’inépuisable énergie créatrice du leader. Mais cette escapade momentanée vient parallèlement mettre en évidence l’incontestable popularité du groupe : l’album Roche et roule rue vers l’or ! Répondant à nouveau à l’appel de leur étoile, Vilain Pingouin reforme tranquillement son cercle arctique, à l’exception de Fred Bonicard, qui choisit de passer le flambeau au bassiste Michel Bertrand.

Le groupe, qui avait promis de revenir en force, refait finalement surface au printemps 1998, avec un troisième album aux sonorités plus « pesantes » intitulé Y ’é qu’elle heure ?. S’ensuit une année et demie de spectacles livrés à l’occasion de divers événements et dans le cadre de la Tournée Rock Le Lait.

Respectant une seconde trêve de frénésie et à nouveau attirés par les grands espaces, les membres de Vilain Pingouin se laissent, chacun, porter par les courants jazz, hip-hop, reggae et alternatifs, seuls ou au sein d’autres groupes. Chemin faisant, le guitariste Alain Godmer et le bassiste Michel Turcotte prennent respectivement la relève de Rodolphe Fortier et Michel Bertrand.

La formation s’avère plus solide et polyvalente que jamais. Elle nourrit, entre autres désirs, ceux de redonner vie à certains succès et de retourner pêcher dans leur imaginaire commun de nouvelles pièces… à saveur Pingouin. C’est dans cet esprit qu’en septembre 2003, ils convient le public au Studio du Musée Juste pour Rire pour l’enregistrement d’un album live. Celui-ci comprend également quatre nouvelles chansons, dont un premier extrait, « Sortir trop tard ». L’accueil est dithyrambique, les fans sont heureux de les retrouver enfin, ce que vient confirmer le lancement de leur quatrième production, le 3 novembre 2003. Vilain Pingouin reprend dès lors la route avec, en tête, mille nouveaux projets.

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Écrit par: Jean-Claude

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